Toujours la même recette : on baisse la vitesse et on augmente le nombre de radars pour piéger encore plus les conducteurs. La technique de la tenaille fonctionne à plein régime, parmi les cabines qui flashent le plus, 9 machines sur 10 sont situées sur des axes où la vitesse a été abaissée.
La Ligue de Défense des Conducteurs a analysé la liste des 50 radars qui ont le plus flashé en 2015. La flash-fiscalisation fonctionne à plein régime : sur les 50 appareils les plus flasheurs, on en dénombre 46 sur ces portions de voies contre 38 l’année précédente, soit une hausse de 21 % sur une année.
En 2015, les 2 406 radars fixes ont flashé 10,9 millions de fois. Parmi eux, les 50 plus gros flasheurs de France représentent 27,3 % du nombre de flashs. Dans ce « top 50 », 9 des 10 machines les plus juteuses sont installées sur des axes où la vitesse a été abaissée.
Les résultats de cette étude, menée par la Ligue de Défense des Conducteurs suite à la publication par le journal Le Figaro du classement des 50 radars qui ont le plus flashé en 2015, ne laissent que peu de doutes sur l’objectif principal des radars : la rentabilité. On est bien loin de la « portée pédagogique » tant vantée par le gouvernement.
Sur les 46 radars situés sur des axes ayant connu une baisse de limitation de vitesse, 36 appareils sont ainsi situés sur des autoroutes : certaines portions contrôlées peuvent même être limitées à 50 km/h ! Or, ce réseau routier est de loin le réseau le moins accidentogène, la mortalité sur autoroute ne représentant que 9 % des accidents mortels en 2015. Il concentre pourtant la majorité des équipements de contrôle.
Parmi le top 50 des radars les plus flasheurs, 4 sont également situés sur le périphérique parisien, où la vitesse a été abaissée à 70 km/h le 1er janvier 2014 contre 80 km/h auparavant. Abaisser la limitation de vitesse de 10 km/h a ainsi permis d’augmenter en un an le nombre de flashs de 234 % Toujours la même recette : on baisse la vitesse et on augmente le nombre de cabines pour piéger encore plus les conducteurs.
Au vu de la rentabilité des radars – 783 millions d’euros en 2015 – on comprend mieux l’empressement de l’Etat à vouloir mettre en œuvre un abaissement généralisé de la vitesse sur route. À titre d’exemple, sur le tronçon de la RN 151 actuellement expérimenté à 80 km/h, le nombre de flashs a doublé entre juillet 2015, date de mise en place de l’expérimentation, et juillet 2016.
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