Le maire de Paris Anne Hidalgo doit présenter, ce lundi, son plan de lutte contre la pollution atmosphérique liée au trafic routier. Parmi les projets avancés : réduire la vitesse à 30 km/h dans l’ensemble de la capitale, hormis les grands axes. Une mesure qui va une fois de plus pénaliser inutilement les conducteurs…alors même qu’elle provoquera une hausse de la pollution !
La Mairie de Paris est décidément prête à tout pour bannir les voitures de la capitale : après la suppression des voies sur berge et l’abaissement de la vitesse sur le périphérique, elle prévoit maintenant de limiter la vitesse à 30 km/h dans toutes les rues de la ville « hormis les grands axes ».
Cette mesure, présentée dans le cadre du plan de lutte contre la pollution atmosphérique, démontre une fois de plus l’incapacité des pouvoirs publics à aborder ce problème de façon rationnelle. Se fondant sur un dogme autophobe, elle va même à contre-courant de l’objectif visé !
En effet, toutes les études réalisées par des organismes de mesure de la qualité de l’air, tels que l’Ademe*, démontrent clairement qu’en dessous de 70 km/h, abaisser la vitesse d’un véhicule augmente les émissions de particules et d’oxydes d’azote de ce dernier.
En outre, « la majorité des conducteurs responsables savent que la plupart du temps, il est presque impossible de rouler à plus de 30 km/h dans les rues concernées. Alors que signifie ce type de mesure si ce n’est une volonté affichée de brimer toujours plus les conducteurs ? » s’interroge Christiane Bayard, Secrétaire Générale de la Ligue de Défense des Conducteurs. « En réalité, ce projet de la Mairie de Paris est purement démagogique. Inutile et même contre-productif en matière de réduction de la pollution, il s’en prend en revanche directement aux automobilistes en réduisant les vitesses et en restreignant toujours plus leur liberté de circulation. Une bonne manière de plaire à ses alliés écologistes » ajoute Christiane Bayard.
Pour lutter contre la pollution, l’Ademe recommande d’agir prioritairement sur le parc roulant de véhicules anciens, notamment ceux qui ne sont pas équipés de filtres à particules fermés. L’achat récent de bus circulant au diesel par la Mairie de Paris envoie à ce titre un très mauvais signal.
La Ligue de Défense des Conducteurs dénonce une fois de plus une politique d’exclusion de la voiture. Après la suppression des voies sur berge et la réduction à 70km/h sur le périphérique parisien, la Mairie de Paris, poursuit aveuglément sa chasse effrénée aux conducteurs, quitte aujourd’hui à augmenter délibérément la pollution en centre-ville.
*Emissions de particules des véhicules routiers, novembre 2012, Ademe
Contact :
Christiane Bayard, secrétaire générale de la Ligue de Défense des Conducteurs
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